Littéralement «intervalle de temps», le Time Lapse est une technique vidéo permettant d’assembler une série de photos prises à des intervalles de temps réguliers. Le principe repose sur la programmation d’un boitier photo à l’aide d’une fonction incluse ou d’une télécommande (intervallomètre).

Le déclenchement des prises de vues est donc déterminé en fonction du sujet que l’on souhaite mettre en valeur (par exemple pour un coucher de soleil, on va prendre une photo toutes les 3 à 5 secondes, pour une nuit étoilée toutes les 20 à 30 secondes…)

Les photos sont ensuite assemblées à l’aide de logiciels spécifiques en prenant en compte la cadence vidéo: pour un film cinématographique, il faut 24 images par.seconde. Le calcul du nombre de photos est très simple: 24 prises de vue pour une seconde d’image donc 240 photos pour dix secondes de film. Si l’intervallomètre est réglé toutes les 30 secondes par exemple, il faudra 240×30= 7200 secondes soit 120 minutes pour obtenir 10 secondes de vidéo.

Il s’ensuit une accélération du temps avec par exemple les mouvements de nuages, le défilement des étoiles ou le lever de soleil.
L’effet esthétique peut être augmenté encore avec un mouvement de caméra soit ajouté en post production (effet de zoom par exemple) soit réalisé lors de la prise de vue grâce à un rail sur lequel se déplace un chariot supportant l’appareil photographique (slider). Le time lapse révèle différents aspect des phénomènes naturels: l’esthétique, la puissance ou l’aspect physique des mouvements des nuages par exemple.

En technique vidéo, je m’en sers surtout pour suggérer des transitions (une nuit étoilée pour passer d’un jour à l’autre par exemple) ou magnifier l’esthétique d’un cadre naturel.

 

Ici, la lumière de l’aube glaciale nous plonge dans un paradis éphémère où le vent acéré et la neige s’allient pour rajouter la puissance à la beauté. Sous les nuages, tout est désespérément gris. Au-dessus, les premiers rayons de lumière révèlent la beauté de l’implacable froidure. Ces derniers bastions de nature sauvage, flottant au-dessus de l’inhospitalière mer de brouillard, semblent narguer les misérables hommes d’en bas, engoncés dans la morosité.
Ici, le froid est physique, en bas il est psychique.

 

En haut de chez moi, il est une montagne, un emblème, un symbole, le tout dressé en une masse volcanique défiant les éléments. Comme une réminiscence des puissances telluriques, le Mézenc est rude, dur, pur, beau, sans concession: autant de caractères excessifs à l’origine d’une vraie fascination pour les générations d’hommes qui ont colonisé ces hauts plateaux. Ces images se veulent un partage et une invitation à un voyage dans le temps: quatre saisons en quatre minutes autour du roi de nos montagnes.

 

Une petite respiration au large. En plein océan Atlantique, un volcan dans la mer, un arrêt du temps pour reprendre contact avec la puissance et la beauté de notre planète…

Close Menu