« Je ne bois pas, je ne fume pas, je ne cours pas le jupon mais je pêche à la mouche », me prévint-il avant de nous marier.
Aujourd’hui, j’eusse préféré n’importe quel des trois premiers vices.
John D. Voelker
Je suis piégé, comme tous les matins, fourmi humaine prise dans la fourmilière destructrice. Misérable pion s’additionnant à la folie de nos modes de vie. Besoin de liberté, besoin d’air, besoin d’…OXYGÈNE
Voici l’histoire d’une goutte d’eau: support immuable de la vie terrestre, cette goutte est la mémoire de notre planète, elle porte l’histoire du monde et celle des hommes comme son adn et, à force de perdre à chaque cycle un peu plus, corrompue par nos habitudes, elle finira par mourir. Filmé en Haute Vallée de la Loire. Pour Craig Johnson, un des plus grands auteurs littéraires contemporains : « Fabulous, and heart-wrenching… » (Magnifique et déchirant…)
Ici-bas, je ne suis qu’un maillon entre mon père et mon fils et je dois faire la passe entre les deux : donner ce que j’ai reçu et ce que j’ai appris tels les guides que nous sommes devenus. Une façon d’être, de voir le monde, de respecter une nature qui nous fait vivre avec une profonde envie de partager.
FORÊT AMAZONIENNE, GUYANE FRANCAISE,:
La compétition entre les espèces dans une nature aussi luxuriante qu’hostile a façonné en bout de chaîne alimentaire le prédateur ultime, le maître absolu de la rivière et des eaux de Guyane, un monstre descendu du plus profond des âges: Hoplias Aïmara.
Curieux paradoxe de se retrouver brutalement cramponné avec une canne à mouche à un coelacanthe d’eau douce plus proche de la fusée Ariane que de son lointain descendant.
L’Aïmara prend tout à coup une valeur patrimoniale inestimable couplée à un vrai potentiel d’une économie vertueuse basée sur la pêche sportive.
Ces images sont l’écriture d’une ode passionnelle : le regard d’une femme amoureuse de la rivière, de l’eau et des poissons ; un être humain fondu dans l’équilibre naturel et un témoignage tout en poésie et philosophie d’une vraie sagesse.
La pêche à la mouche est un des derniers liens nous unissant aux rythmes de la nature. Notre société consumériste ronge tel un cancer les derniers symboles de l’équilibre et de la puissance des éléments. Aujourd’hui, à qui le tour?.
Ma première truite nous replonge dans les souvenirs inoubliables de l’enfance. Au travers du partage au bord de l’eau entre un père et son fils vont naître l’éthique d’une certaine pêche, l’amour de la nature et de précieuses qualités humaines . Le tout dans les paysages encore sauvages de la Haute Loire.